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Histoire & Culture
Reportage : Au cœur des Invalides

Publié le 25 févr. 2020

Reportage : Au cœur des Invalides
Les Invalides
Amélie Létang
Létang Amélie

Létang Amélie

La Cité des Invalides est l’œuvre de Louis XIV et accueille depuis sa création, en 1970, des invalides de guerre mais aussi des musées. Nous avons eu la chance de pouvoir nous y rendre et nous vous proposons donc de découvrir ses incontournables. Ce sont 2 000 personnes qui y travaillent et certaines même qui y vivent alors ne manquez pas l’occasion de plonger dans leur lieu de vie quotidien.

 

La façade

Dès l’entrée, vous serez impressionnés par, tout d’abord les grilles parées de bleu et doré, puis par la haute façade avec ses sculptures et ses détails qui méritent votre attention. Levez la tête et vous remarquerez le blason des rois de France au-dessus de l’entrée, et de chaque côté des statues. L’une d’elles représente Minerve et l’on trouve à son pied un hibou, symbole de sagesse, et sur son bouclier Medusa. Cette dernière est connue de tous car elle peut changer ses ennemis en statue.

 

La cour des Invalides

Napoléon fut le premier à penser à un hôpital pour les blessés de guerre. Fun fact : on lui a d’ailleurs reproché d’avoir construit un palais pour les invalides. Une fois dans la cour, vous verrez au-dessus de chaque arche un cadran solaire. Certains pour l’heure, d’autres en fonction du signe astrologique… Il faut savoir qu’à l’époque avoir l’heure était un luxe et Napoléon illustre ici toute sa supériorité. Au fond de la cour, on voit d’ailleurs une haute statue de lui, rapportée en 1911, qui rappelle à tous que c’est à lui que l’on doit cet édifice.

 

Le grand salon

Normalement fermé au public, le grand salon s’ouvre à tous lors des journées du patrimoine notamment. Situé à l’étage, il dispose d’une belle vue sur le devant du bâtiment. Ses grands tableaux, ses luminaires et ses meubles vous feront remonter le temps en un instant.

En sortant de la pièce, de part et d’autre de la cour, les anciennes portes donnent sur des chambres qui étaient autrefois réservées aux invalides. Certaines étaient composées d’un lit pour chaque blessé, un véritable luxe à l’époque car certaines familles dormaient dans un seul lit.

 

Les anciennes salles de cantine

Désormais salles de musée, elles étaient auparavant le lieu de dîner des blessés logeant aux Invalides. Aujourd’hui, on y trouve encore les peintures sur les murs et surtout celle impressionnante de Napoléon sur son cheval à la guerre dans son armure dorée du dessus de la porte. Sur les quatre qui existaient, trois sont encore visibles par le public puisqu’elles accueillent des objets datant de la guerre depuis la préhistoire jusqu’à 1945.

 

La cathédrale Saint-Louis

Au fond de la cour, laissez-vous tenter par une visite de la cathédrale. Vous serez sans doute surpris par les drapeaux suspendus partout sur les poutres. Ils datent tous d’une période de guerre et étaient utilisés sur le terrain pour que les troupes puissent se différencier. Vous trouverez les plus anciens de chaque côté de l’autel et grâce à son programme de rénovation et de conservation des souvenirs de guerre, la fondation des Invalides restaurent les vestiges et les drapeaux seront recopiés et numérisés pour leur assurer une vie plus longue.

Si l’on trouve aujourd’hui une porte entre l’église et le dôme, celle-ci n’existait pas à l’époque. Le roi et les invalides priaient néanmoins chacun de leur côté mais ce n’est que plus tard que la séparation a été créée.

Sous l’hôtel de la cathédrale, qui est d’ailleurs la seconde cathédrale de Paris après Notre-Dame, ont été installés les corps des précédents gouverneurs. Ce caveau n’est cependant accessible que sur visite.

 

Le tombeau de Napoléon

La visite se poursuit au niveau du magnifique dôme des Invalides. Au départ sans étage, un sous-sol y a par la suite été construit pour accueillir la dépouille de Napoléon en 1861. Il a fallu 23 ans pour le réaliser et l’on peut voir en son centre l’incomparable sarcophage contenant cinq cercueils imbriqués les uns dans les autres. Tout autour, des statues de femmes vêtues d’ailes font cercle. Elles représentent la victoire et veillent sur Napoléon, ramené aux Invalides par Louis Philippe Ier.

Ce n’est pas étonnant si tout ici a des airs d’Antiquité car Napoléon était un grand amateur d’art grec et l’on ressent son amour un peu partout aux Invalides à travers les statues, les fresques, les divinités représentées...

 

Le dôme

Aussi somptueux à l’extérieur qu’à l’intérieur, le dôme a fait la renommée des Invalides depuis sa création. En levant la tête, vous verrez tout d’abord des fresques entourées de dorures puis des fenêtres et au-dessus des peintures des 12 apôtres qui couvrent la deuxième rangée de fenêtre que l’on peut voir de dehors. L’église royale comprend également une architecture en symétrie de sorte que tout ce que vous verrez à l’est sera reproduit à l’ouest et inversement. Près de la tombe de son père, mais 100 ans après, en 1940, l’Allemagne nazie a fait rapatrier le corps de son fils, Napoléon II et l’on trouve désormais une pierre tombale à son nom devant une statue de son père représenté tel un empereur romain.

Pour en revenir au dôme, saviez-vous qu’il est entièrement recouvert de feuilles d’or ? Il a en effet fallu 12,5kg d’or lors de sa dernière rénovation en 1989. Une vraie merveille donc !


Grâce à ce petit tour d’horizon, vous en savez désormais un peu plus sur ce bâtiment emblématique de la capitale française. Après 350 ans d’existence, 2020 est certainement la meilleure année pour aller le parcourir alors n’hésitez plus !

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